Fil d’actu du 07 avril 2020

1.   Les maisons de santé attirent les jeunes professionnels de santé

Une étude menée par Guillaume CHEVILLARD et Julien MOUSQUES de l’IRDES montre que les maisons de santé ont un effet positif sur la démographie médicale locale.

« Les résultats montrent que les territoires de vie avec une faible accessibilité aux soins et dans lesquels sont implantées des maisons de santé connaissent une meilleure évolution de l’offre de soins et attirent davantage les jeunes médecins généralistes de moins de 40 ou 45 ans. Ainsi, dans les espaces périurbains ayant une moindre accessibilité aux soins primaires, leurs arrivées sont supérieures aux départs et les maisons de santé participent donc à rééqui­librer la répartition de l’offre de soins. Dans les marges rurales peu attractives et aux popula­tions fragiles, elles ont un effet positif en atténuant la diminution de l’offre due aux départs en retraite, mais cet effet est à lui seul insuffisant pour inverser la dynamique démographique défavorable. D’autres mesures complémentaires sont donc nécessaires dans ces territoires ».

Rien d’étonnant pour ceux qui exercent en MSP, mais c’est toujours mieux quand les chercheurs le confirment.

 

2.   COVID, suite mais pas encore fin

La crise bat son plein et les équipes connaissent des activités variables selon les zones et les modalités de leur organisation. L’épidémie va connaitre son pic dans les autres régions que Grand Est et Ile de France. Il est souhaitable de poursuivre une ligne de communication au moins hebdomadaire dans votre équipe en donnant les chiffres d’occupation des services de réanimation de votre région (sur les sites ARS). C’est un bon moyen de suivre l’épidémie.

La régression ne devrait pas tarder, et les premiers signes sont là. Ce sera la fin du confinement puis une reprise d’activité normale. En tant que coordinateur, il serait judicieux de penser déjà à l’après-crise. Quelques pistes :

  • Préparer une réflexion des professionnels de santé pour bilan de la crise, décider de qu’il faut conserver (en matière d’organisation ou de marque de solidarité) et ce qu’il faut adapter, voire modifier. Battre le fer quand il est chaud.
  • Mener une analyse des conséquences économiques pour chaque professionnel, particulièrement pour ceux qui ont fermé leurs cabinets (orthophonistes, diet, podo, ergo) et discuter des possibilités d‘impliquer le budget de la SISA dans un plan d’aide.
  • Préparer une fête de l’après-crise en invitant à la MSP les « héros » de la crise : IDE, auxiliaires de vie, caissières des magasins, ceux qui ont apporté des équipements, ceux qui sont venus aider, etc.
  • Proposer d’écrire la procédure qui a été mise en place pour la prochaine crise… comprenant une surveillance du stock des EPI (équipement de protection individuelle).

 

Bien cordialement.