Fil d’actu du 15 avril

1.     L’Académie de médecine très au fait (voire au faite)

L’Académie nationale de médecine a rendu un avis qui vaut la peine d’être lu : « Quels rôle et place pour le médecin généraliste dans la société française au XXIème siècle ? Du médecin traitant à l’équipe de santé référente ». Vous trouverez une bonne synthèse sur notre système de santé écrite en quelques paragraphes. Ainsi que des propositions du groupe de travail de l’Académie dont les points sur le financement et sur l’évaluation sont très sensés. Nous sommes moins étonnés de cet avis décoiffant, quand on trouve le nom du rapporteur. Il s’agit de Guy Vallancien, urologue parisien qui n’a eu de cesse depuis plusieurs années de secouer le cocotier de notre système de santé. Morceau choisi : « Un plébiscite pour l’exercice collaboratif entre médecins et avec les autres soignants, sans chercher à imposer son autorité, pratique partagée qui signe la fin à relativement brève échéance de l’exercice solitaire ». A lire pour passer un dimanche de bonne humeur.

 

2.     Un décret qui pourrait faire avancer le système

Le décret évoqué dans le point 2 du Fil d’actu du 31 mars 2023 est paru au Journal Officiel du 8 avril. Il permet aux directeurs des ARS de déroger au droit dans certaines conditions. Cela concerne entre autres les actions de promotion, d’éducation et de prévention en santé. Si vous avez des projets ou des actions que vous financez vous-mêmes, cela peut être une ouverture. N’hésitez pas à interpeller votre ARS.

 

3.     Les « déserts médicaux » encore ciblés par une proposition de loi

La difficulté d’accès aux soins est un sujet qui continue de stimuler les élus. Une nouvelle proposition de loi est soumise à l’Assemblée nationale. Installation des médecins et chirurgiens-dentistes sur autorisation des ARS dans les zones sur denses du territoire, et seulement si un professionnel arrête son activité. Préavis de 6 mois avant l’arrêt d’activité pour médecins, chirurgiens-dentistes et sage-femmes. Elargissement du CESP, contrat d’engagement de service public. Création d’Ecole Normale des Métiers de la Santé dans les départements en difficulté d’accès aux soins. Limite à 4 années des possibilités de remplacements pour les médecins. Retour à l’obligation de la permanence des soins. Accès direct aux IPA. Facilitation de l’installation des médecins à diplôme hors Union Européenne. Quelques bonnes idées dans cette liste à la Prévert, dont l’une des meilleures est la proposition de création d’un indicateur territorial de l’offre de soins par les ARS et les CPTS. Ce qui est une critique de l’APL, indicateur de l’accessibilité potentielle localisée de la DREES, reconnu peu fiable. Proposition de loi à suivre.

 

Bien cordialement.