Fil d’actu du 15 octobre 2013

1.    Créer votre propre CSI ?

Nous voyons apparaitre des CSI, centre de soins immédiats, portés le plus souvent par des urgentistes hospitaliers. Ils s’installent en ville et ne délivrent des soins que dans certaines conditions de demande de soins rapides. Ils n’inscrivent pas de patients en « médecin traitant », et ne renouvellent pas d’ordonnance chronique. Bref, ils sont une sur une niche rentable avec de la médecine vite faite, sans engagement vis-à-vis du patient dans le temps. L’assurance maladie a bien compris le danger de ce type de médecine à la va vite. Mais cela fonctionne du fait de la demande croissante de soins à laquelle les équipes en MSP ont parfois du mal à répondre. Alors pourquoi ne pas créer votre propre CSI dans votre MSP ? Pour répondre à une demande de consultations rapides sur des pathologies aigues. Le mythe des 17 minutes moyenne de consultation peut être revu pour certaines consultations. Une cystite, une rhino-pharyngite, une angine, vues dans un cadre de CSI peut s’effectuer en moins de 10 minutes. Ouvrir des plages de CSI dans votre MSP nécessite une bonne régulation téléphonique pour une orientation sensée. Cela peut permettre de mieux répondre à la demande de soins et de ne pas vous laisser couper l’herbe sous les pieds par des CSI « exclusifs ».

 

2.    Une campagne de la Sécu bienvenue

La Sécu va faire la chasse aux lapins. Une campagne est lancée pour inciter les patients à respecter leurs Rdv dans les cabinets. C’est certainement une bonne initiative mais dont on peut douter de l’efficacité. Les cabinets sont confrontés à ce phénomène depuis quelques années, sans que grand monde n’ait trouvé la martingale pour le résoudre. La campagne concernera aussi les appels au 15 et les oublis de carte Vitale qui nous compliquent la vie.

 

3.    Le PLFSS 2024

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 a débuté son parcours. Comme écrit la semaine dernière, peu d’article concernent les MSP. Ce sera peut-être la généralisation des prescriptions d’antibiotiques par les pharmaciens pour angine et cystite, et la généralisation de certaines expérimentations de l’art. 51. Plus de travail avec les consultations de prévention annoncées, mais guère de moyens supplémentaires, ni de révolution autour de l’organisation des soins. Encore une année de perdue. Si vous désirez aller plus loin, vous pouvez lire le document publié par le gouvernement, téléchargeable à cette adresse.

 

Bien cordialement.