Fil d’actu du 16 octobre 2022

1.     Demandez votre place

Le ministre de la Santé a déclaré à la presse professionnelle médicale que « Tout l’intérêt du Conseil national de la refondation (CNR) est de mettre tout le monde autour de la table, professionnels, patients et élus ». Alors demandez votre place pour soutenir les efforts des MSP dans le paysage de l’organisation des soins. Ecrivez à votre préfet et à votre ARS pour réclamer la parole.

 

2.     Suivi du PLFSS 2023 : gagner du temps médical

Les discussions à propos des zones sous dotées sont intenses. Une pluie d’amendements a permis d’exprimer les positions des uns et des autres sur les diverses obligations possibles. Les amendements adoptés concernent une expérimentation d’établissements de certificats de décès par les infirmières, l’exercice des IPA sans prescription dans les MSP, centres de santé, ESP (équipe de soins primaires) et CPTS. Ou encore l’organisation par les Ordres de consultations avancées dans les zones sous dotées. Feuilleton à suivre.

 

3.     Virage de l’Ordre des Médecins ?

Le Conseil national de l’Ordre des médecins a adressé une communication qui se positionne dans une démarche de promotion de l’exercice coordonné. Avec l’argument que la « répartition des actes » permet de dégager du temps médical. Le médecin restera le chef animateur et tout se fera sous sa responsabilité. La coordination se fait « autour du médecin » au lieu de « autour du patient »… C’est une avancée importante, même si des progrès sont à faire sur le rôle de l’animateur. Puis cela a été au tour du Comité de Liaison des Institutions ordinales Santé qui prône le partage d’actes et d’activité entre médecins et autres professionnels, l’élargissement des missions des professionnels et des transferts d’activité. Ces prises de position ont quelques années de retard sur les instances d’autres pays.

 

4.     Histoire d’une 4ème année d’internat de médecine générale

A force de croire que la médecine générale est une spécialité comme les autres, alors qu’elle est tout autre chose, les responsables des généralistes enseignants se sont mis dans le pétrin. Et les internes avec eux. La première réaction à leur demande d’une 4ème année d’internat a été celle des doyens hospitaliers tout heureux de cette aubaine pour récupérer de la main d’œuvre. Mais ce n’était pas l’objectif des promoteurs, on l’imagine. Puis le deuxième écueil survient avec la volonté des députés d’envoyer ces internes en une sorte de « service civique » dans les « déserts médicaux ». Comme quoi, le mieux est l’ennemi du bien. Neuf années pour former un médecin généraliste sont bien suffisantes si l’objectif était de former un professionnel de santé pour un territoire plutôt qu’un savant.

 

Bien cordialement.