Fil d’actu du 17 février 2024

1.   Une visite de maison de santé par les ministres

Catherine VAUTRIN, Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et Frédéric VALLETOUX, ministre délégué à la santé se sont rendus à la MSP de Meung-sur-Loire le samedi 10 février. Comme chaque équipe gouvernementale sur la santé, celle-ci n’a pas dérogé au principe de visiter une maison de santé. Il a fallu attendre la nomination du ministre délégué à la santé, mais c’est tout de même une bonne nouvelle de voir que les ministres ont compris que la forme d’un exercice « normal » était dorénavant celui pratiqué dans une maison de santé.

 

2.   « Retenez-moi ou je me déconventionne ! »

Depuis des mois, un groupe de médecins utilise la menace du déconventionnement. Menace répétée au moment des négociations conventionnelles pour tenter de mettre la pression sur les pouvoirs publics, ministère et assurance maladie. En quelque sorte, je reprends ma liberté, je demande les honoraires que je veux et je me fiche de savoir si les patients seront remboursés ou pas. C’est bien entendu un immense recul sur les accords entre professionnels et l’Etat. Recul sur ce que ces accords ont apporté au système de soins depuis un demi-siècle. A savoir faciliter l’accès aux soins pour tout citoyen. Et, ne l’oublions pas, assurer des revenus corrects aux médecins dans les années 1970. Il suffit de se promener dans d’autres pays sans assurance maladie solidaire pour comprendre les bienfaits de notre système. Si les médecins connaissaient des difficultés économiques, cela pourrait se discuter mais sachant que la plupart se situent dans les 5% les plus riches de la nation, cette menace laisse un curieux gout d’irresponsabilité sociale en santé. Espérons que les maisons de santé et les centres de santé qui se développent soient une forme de résistance à cet égocentrisme. Souhaitons qu’elles sachent négocier, dans ou en dehors de la convention, des accords avec l’Etat et les représentants des patients pour continuer d’assurer des soins de qualité, en toute responsabilité sociale et citoyenne.

 

Bien cordialement.