Fil d’actu du 27 mars 2022

1.    Présidentielles, propos du candidat Macron

Après son intervention devant la presse de la semaine précédente, le candidat Macron est intervenu devant des professionnels à Pau, chez Bayrou. Il a dit : « Le grand chantier que je veux lancer sur la santé (…)  L’idée de permettre aux professionnels de santé d’être les acteurs de leur réorganisation au plus près du terrain et de redonner à la fois du sens et des leviers à ce qu’ils font est la clé ». C’est beau, c’est agréable, d’autant qu’il dit aussi : « Sortir de la rémunération exclusive à l’acte ». Dont acte. Les MSP ayant intérêt dans leur organisation à évoluer vers une rémunération partielle au forfait sauront se souvenir de ces mots au cas où l’élection lui serait favorable.

 

2.    Protocoles de coopération, toujours aussi complexe

Les protocoles de coopération poursuivent leur diffusion. Un arrêté du 14 mars 2022 propose un modèle de coopération autour des patients porteurs d’une maladie d’Alzheimer.  Malheureusement, nous sommes encore dans une complexité administrative telle qu’il est probable que les équipes ayant trouvé des moyens simples de se coordonner pour leurs patients atteints de cette maladie continueront comme avant. La liste des protocoles de coopération autorisés s’est allongée à 50 protocoles à la date du 18 mars 2022.

 

3.    L’avenant n°5 des sage-femmes

L’avenant n°5 à la convention des sages femmes est paru au JO du 19 mars 2022. Cet avenant définit les modalités de la téléconsultation et de la téléexpertise par les sages femmes. Elles peuvent pratiquer jusqu’à 20% de leur activité en téléconsultation. Des aides sont développées pour l’équipement. L’avenant met en place de nouveaux entretiens postnataux entre 4 et 6 semaines, puis entre 10 et 14 semaines. Vous trouverez des précisions sur le site Ameli.

 

4.    L’ESCAP tourne à l’escape game

Une négociation se tient entre assurance maladie et des syndicats professionnels pour développer une coordination canada dry, intitulé ESCAP ou équipes de soins coordonnées autour du patient. La revue Le Généraliste s’est procuré les éléments de la négociation. Il est proposé une « grille d’éligibilité » des patients à 15 lignes et 3 colonnes pour définir s’ils ont vraiment besoin de coordination. Une complexité qui inaugure mal de ce dispositif. On comprend que l’assurance maladie laisse trainer.

 

Bien cordialement.