Fil d’actu du 28 septembre 2024
1. Enfin, une ministre de la Santé
Geneviève DARRIEUSSECQ a donc été nommée « ministre de la Santé et de l’Accès aux soins ». Indiquer l’accès aux soins dans son appellation pourrait être un bon signe. Il n’est jamais certain qu’un médecin soit un bon ministre de la Santé tant son parcours peut avoir créé une perception partisane sur les thèmes à traiter. Cependant, le curriculum vitae de cette nouvelle ministre montre un parcours en politique assez fourni pour que nous puissions espérer qu’elle traite les sujets autrement qu’avec ses ressentis professionnels.
2. Et votre vaccination coqueluche ?
35 personnes sont décédées de la coqueluche en France depuis le début de l’année. L’Institut Pasteur a publié une note sur le sujet. Cela peut être le bon moment de demander aux membres de votre équipe leur statut vaccinal vis à vis de cette affection. Et de revisiter votre protocole vaccination.
3. Pour une stratégie pluriannuelle de la santé
L’Institut Montaigne a publié une note intitulée « Politique de santé : pour une stratégie pluriannuelle ». A côté de la prévention, de l’innovation, de la soutenabilité financière, cette note affirme la nécessité de transformer l’organisation des soins. Elle insiste sur la nécessité d’une programmation pluriannuelle de la santé, ce qui est réclamée depuis longtemps par de nombreux acteurs. Si la comparaison de la programmation de notre système avec celle d’autres pays vous intéressent, vous lirez cette notre avec plaisir.
4. Pour une régulation de la « financiarisation » de la santé
Un rapport d’information a été établi par des sénateurs sur ce sujet. Ce rapport décrit bien l’ambivalence des professionnels de santé face aux structures créées par des groupes capitalistiques privés. D’un côté, demande de la jeune génération d’être dégagée de la gestion, d’un autre côté le désir de participer aux orientations stratégiques. Ce rapport décrit les risques de sélection de patientèle déjà remarquée dans d’autres pays. Il dénonce aussi « les pratiques abusives des centres de soins non programmés constatées ces dernières années » et suggère aux ARS d’être plus regardantes sur les autorisations d’implantation de ces centres. Dans les propositions des sénateurs, notons : « Soutenir, en ville, l’émergence de modèles alternatifs de financement, favorisant les innovations organisationnelles et le travail en équipe ». C’est un soutien aux expérimentations en cours de l’article 51 dont PEPS et IPEP.
Bien cordialement.