Fil d’actu du 29 novembre 2025

1.   La santé dans les pays de l’OCDE

L’OCDE, organisation de coopération et de développement économiques, a publié son panorama de la santé 2025. Beaucoup de chiffres, tableaux et graphiques intéressants pour se situer comparativement aux autres pays. Vous pourrez lire entre autres : « Les soins primaires contribuent à garder les individus en bonne santé et à prévenir les hospitalisations, comme en témoigne la baisse des hospitalisations évitables dans 28 des 30 pays de l’OCDE considérés ces dix dernières années ». Bravo aux acteurs des soins primaires.

 

2.   PLFSS 2026, une suite loin de la fin

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale PLFSS 2026 a tellement été modifié par le Sénat qu’aucun accord n’a été trouvé en commission mixte paritaire. Le texte est donc maintenant en seconde lecture à l’Assemblée nationale. A suivre.

 

3.   « Mobilisation générale ! »

Vous n’êtes ni en Ukraine, ni en Russie mais bien en France. Les syndicats professionnels prennent comme d’habitude des tons guerriers et apocalyptiques. « Glas de la médecine libérale », « attaque inédite », « aggravation dramatique de l’accès aux soins », « planification étatique », « Demain, des millions de nos concitoyens n’auront plus de médecin ». Sur cette dernière assertion, ils semblent ignorer que c’est déjà le cas aujourd’hui. Qu’est-ce qui provoque cette excitation ? Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Pourtant ce texte est loin d’être abouti puisqu’il poursuit sa navette entre les deux chambres du Parlement. Ils en veulent particulièrement à l’article qui prévoit de diminuer la rentabilité excessive de certaines spécialités et les dépassements d’honoraires. Comme depuis longtemps, ceux qui se taillent des revenus hors normes dans le système appellent tous les libéraux à venir manifester pour défendre leurs intérêts. Cette colère serait presque drôle si ce n’était la santé des Français qui était en cause. Dans un moment de transition de la société qui doit faire face à plus de 15 milliards de déficit annuel de son système de santé, nous aurions pu attendre autre chose de la part des représentants professionnels. Il est reconnu que la gabegie financière de notre système est en grande partie due à la mauvaise coordination des soins et à des actes et prescriptions inutiles. Selon l’OCDE, ce sont environ 20 % des dépenses de santé qui seraient mal utilisées voire gaspillées. Quand est-ce que les professions de santé s’attaqueront eux-mêmes à ce problème ? Cela manque tragiquement de sérieux et de responsabilité.

 

Bien cordialement.