Fil d’actu du 30 avril 2022

1.     Votre système d’information, est-il si sûr ?

L’Agence du Numérique en Santé ANS a rendu son rapport sur les signalements d’incidents de sécurité des systèmes d’information pour le secteur santé pour l’année 2021. Le nombre de déclaration d’incident a augmenté de 2 à 4 fois en un an selon le type d’établissement. Cela va de la cyber attaque avec demande de rançon à des mails malveillants accompagnés d’une pièce jointe virale. Ce rapport arrive au moment d’une cyber attaque sévère du centre hospitalier de Vitry le François et de l’amende infligée par la CNIL à un éditeur de logiciel à la suite d’une fuite de données médicales de 500 000 patients. Et chez vous ? Dans votre MSP ? Ces affaires peuvent vous faire poser de bonnes questions autour de la sécurité de vos données. C’est le bon moment pour remettre à jour vos documents du RGPD (règlement général sur la protection des données), et pour revoir la sécurité de votre système avec votre informaticien. Trop de données circulent encore par des boites mails non sécurisées.

 

2.     Vaccination, plus de monde pour s’y mettre

Les textes réglementaires élargissant le nombre des professionnels pouvant vacciner ont été publiés au Journal Officiel du 23 avril 2022. Un décret fixe la liste des 15 vaccins que les infirmières peuvent injecter sans prescription médicale. Ces vaccinations sont reportées sur le carnet de santé et sur le DMP. A défaut, elles sont transmises au médecin traitant. Un arrêté fixe la liste des personnes pouvant être vaccinées par une infirmière, qui sont les personnes de plus de 16 ans.  Un arrêté fixe la liste des 15 mêmes vaccins que peuvent pratiquer les pharmaciens. Un décret ouvre la compétence des sage-femmes pour vacciner les femmes, les enfants et l’entourage des femmes enceintes. Un arrêté précise la liste de ces vaccins. Les conditions de transmission de ces vaccinations sont les mêmes que pour les infirmières.

 

3.     « Industrialisation » des soins primaires

Nous en parlions dans le Fil d’actu du 27 septembre 2021. Après IPSO, Dr HOUSE et encore d’autres, et malgré les tentatives infructueuses de FACILIMED puis d’ESPAGE, la gestion des soins primaires s’industrialise doucement mais surement. RAMSAY a ouvert comme annoncé son premier centre de santé de soins primaires à Pierrelatte, ville de la Drôme connaissant un manque de médecins. Le centre bénéficie du financement de l’expérimentation PEPS de l’article 51. RAMSAY pense pouvoir ouvrir une centaine de centre de santé dans les années à venir. ELSAN, autre grand groupe se projette à son tour sur les soins primaires. Les professionnels de soins primaires ayant manqué ce virage de l’organisation n’ont plus qu’à regarder s’étendre ce phénomène. Si les anciens regretteront peut-être une perte de leur pouvoir, les plus jeunes seront probablement bien contents de se débarrasser de la gestion de leurs structures de soins. C’est logique, et ce ne sera sans doute pas pire pour les patients.

 

Bien cordialement.