Fil d’actu du 6 septembre 2025

1.   L’accueil simplifié pour les stagiaires médecins en MSP

Un arrêté publié au Journal Officiel du 04/09/2025 ouvre la possibilité aux maisons et centres de santé d’être reconnues comme lieux de stage pour les étudiants en médecine du 3ème cycle. Ce sera la SISA qui signera la convention avec l’Université au lieu de chaque médecin maitre de stage. Il faudra qu’un des médecins de l’équipe soit le référent pédagogique. Une simplification bienvenue.

 

2.   Les centres de santé avancent, les MSP stagnent

Le blocage de la négociation sur l’ACI (accord conventionnel interprofessionnel des MSP) se poursuit. Il est lié au refus de négocier des syndicats professionnels (cf. Fil d’actu du 5 juillet 2025). Cela laisse une grande amertume quand on sait que les gestionnaires des centres de santé viennent d’obtenir des avancées conséquentes dans une négociation avec l’assurance maladie. Ce seront 30 M€ investis en 2026. Du rêve pour les équipes en MSP qui devraient secouer les syndicats les représentants.

 

3.   Suite sur les déserts médicaux

Les deux projets de loi sur les déserts médicaux (cf. Fil d’actu du 17 mai 2025) semblent s’être perdues dans les couloirs du Parlement. Aussi, le ministre de la Santé met-il en musique le volontariat de quelques médecins pour tenter de répondre à la demande de soins dans ces territoires sans médecin. Un dispositif basé sur des médecins volontaires indemnisés 200 € en plus des honoraires a débuté le 1er septembre. Malheureusement, nous l’avons déjà dit (cf. Fil d’actu du 5 juillet 2025) la cartographie des 151 « zones rouges » est loin de la réalité d’aujourd’hui.

 

4.   Le bilan médicamenteux dans votre MSP

Comme relaté dans le Fil d’actu du 02 aout 2025, puis dans celui du 23 aout 2025, l’iatrogénie médicamenteuse est un point très inquiétant dans la production des soins. Une publication dans Le Pharmacien Clinicien relate une expérimentation menée entre hôpitaux et officines de ville dans le Maine et Loire. Les résultats sont impressionnants avec une réduction de plus de la moitié des ré hospitalisations à 30 jours. Une erreur de prescription a été retenue pour 53% des patients lors de l’entrée en hospitalisation et pour 37% en sortie. Cela fait froid dans le dos et pourrait alimenter ou relancer, voire motiver la mise en place d’un groupe d’analyse des prescriptions dans votre MSP.

 

5.   Les CPTS plaident leur cause

La fédération des CPTS a publié un plaidoyer. On comprend l’utilisation de ce mot lorsque l’on connait les questions émises par la CNAMTS et le Parlement quant à l’utilité du financement des CPTS (cf. Fil d’actu du 19/10/2024). Vous trouverez dans ce document des arguments et des exemples s’il vous faut plaider la cause de votre CPTS face à votre payeur local.

 

Bien cordialement.