Fil d’actu du 6 février 2022

1.    Mon espace santé : mise sur orbite

Mon espace santé a été lancé lors d’une conférence de presse en présence du Ministre de la Santé Olivier VERAN, de Thomas FATOME, directeur général de l’Assurance maladie, ainsi que de la déléguée ministérielle au numérique en santé, et l’infatigable Dominique PON, responsable ministériel au numérique en santé. Même Gérard RAYMOND, président de France Assos Santé, fédération d’associations de patients, avait été convié. C’est dire l’importance que revêt cet Espace Santé pour les pouvoirs publics. Selon le Ministère, ce seront 250 millions de documents qui seront téléchargés sur la plateforme numérique. C’est aussi beaucoup de sous mis sur la table pour la formation et pour les éditeurs de logiciels.

Les équipes de professionnels en MSP pourraient se montrer intéressés, d’autant que des rémunérations de la ROSP seront liées au remplissage du dossier numérique des patients.

L’avenir nous dira si cette énième tentative est la bonne, après les multiples échecs du feu-DMP. Nous ne pouvons que l’espérer. Mais c’est loin d’être gagné, du fait de plusieurs éléments. D’abord la piètre formation des professionnels à l’utilisation du dossier numérique en santé. Puis de la très faible communication existante entre de nombreux services hospitaliers compris les urgences et les équipes de soins primaires. Il est très rare de voir un service d’urgence appeler la MSP pour avoir des informations à propos d’un patient. Est-ce qu’ils interrogeront plus facilement Mon espace santé ? Enfin, il existe une réalité vécue par les professionnels : le partage de données avec d’autres professionnels de santé que ceux de l’équipe en MSP concerne environ 1% des patients chaque année. Que de travail de saisie, d’heures de remplissage, pour un objectif très incertain de son utilisation dans une perspective louable d’amélioration de la qualité des soins.

 

2.    Structures d’exercice coordonné participatives

Un arrêté du 28 janvier 2022 publié au JO du 3 février apporte des modifications sur le texte précédent du 9 juillet 2021. Pou rappel, voir le Fil d’actu du 07 aout 2021. Les structures d’exercice coordonné participatives sont des MSP ou des centres de santé parfois « communautaires », le plus souvent implantés en territoire défavorisé, comme les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Les conditions d’éligibilité sont décrites dans le texte de l’arrêté. Ces structures peuvent donc entrer dans cette expérimentation qui leur fournit les moyens de créer des emplois comme des médiatrices de santé.

 

Bien cordialement.